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La Culture comme vecteur de recivilisation


Pr. Salvatore LOMBARDO









Pr. Salvatore LOMBARDO


Directeur de SWISS UMEF University




Les immenses poètes Aboul Kacem Chebbi, Gabriele D’Annunzio et Antoine de Saint-Exupéry l’ont régulièrement érigé en arme absolue face à l’ignorance, à l’arrogance et à la décadence qui frappent les sociétés postmodernes nées de l’impérialisme. Dans ce contexte géopolitique destructeur de valeurs, la place de la culture est à l’avant-garde des sociétés en quête de marqueurs forts de rédemption citoyenne. Comme un refus du néant consumériste proposé depuis trop longtemps comme unique facteur de développement personnel à des peuples anesthésiés par le conformisme et les diktats civilisationnels venus d’outre atlantique et propagés par une presse internationale trop souvent aux ordres.

 

Le créateur alors, lumière trans-avant-gardiste, fait de son ultra-moderne-solitude un antidote existentiel qu’il propose ou proposera à une jeunesse refusant d’être considérée comme une clientèle de pseudos mouvements culturels déviants totalement étrangers à son identité première. La lutte contre le wokisme, destructeur d’identités et de valeurs, apparaît ainsi comme acte de rébellion et de reconquête identitaire. Une reconquête reconstructice de valeurs bientôt offertes en partage à tous ces autres nous-même qui constituent le grand concert des nations.

 

Nations libérées devenant le fer de lance géopoétique dans la noble bataille de la revanche du sensible sur le néant, de la poésie sur le matérialisme. Inscrire ainsi LA CULTURE COMME VECTEUR DE RECIVILISATION n’est rien d’autre que redonner vie et sens à des idéaux que les nouvelles générations vont appréhender avec enthousiasme dès lors que leur reconquête d’identité apparaitra comme un passeport émotionnel vers des ailleurs rêvés avant que d’être. Aspiration au bonheur de l’esprit et du cœur par le paradigme de la liberté recouvrée.

Liberté de dire, liberté d’écrire ou de décrire, liberté d’aimer, liberté de suggérer, liberté de refuser, liberté de penser, liberté d’être et d’affirmer son droit ultime et inaliénable enfin de réinventer son identité !

 

Ultra-moderne-solitude plutôt qu’insolitude à la Pessoa. Cet autre poète qui érigea sa vie en œuvre d’art maussade, magnifiant l’être face au paraître. Le désespoir, le désenchantement, l’oubli de soi et des autres disparaissant pour faire place à la certitude d’un autre destin. Aujourd’hui déjà.

 

Ce sont ces valeurs, ces contre-réalités, ces espoirs de rédemption identitaire, que je me fais un devoir et une mission de transmettre à mes étudiants de la Swiss UMEF University de Genève dans le cadre de la Chaire ICESCO qui m’a été confiée. Je considère comme essentiel d’être à la hauteur de l’enjeu civilisationnel de notre mission éducative au service de nouvelles générations plongées dans le doute existentiel par la vague nihiliste actuelle. Les récents évènements qui frappent notamment l’Europe et la Méditerranée, ne sont finalement que la conséquence de l’inconséquence des marchands d’illusions. Et le soulèvement des peuples en souffrance n’est sans doute rien d’autre qu’une volonté lucide et invincible d’accéder par le geste et la pensée à la reconnaissance d’identités autres. Les peuples sont consultés dans les urnes, effroyables faux-semblants qui viennent justifier une démocratie totalitaire imposée comme unique et inique réponse aux doutes et aux révoltes de la jeunesse. Pathétique renversement de l’histoire, certes écrite par les vainqueurs d’hier, au service d’un néo-colonialisme hallucinant de certitudes.

 

Au fil des heures, au fil des jours, au fil des âges, voilà poindre un désir inédit de retour aux identités. Comme une réponse romantique des Suds à l’arrogante domination culturelle qui leur est imposée depuis un demi-siècle. La jeunesse, heureusement, va redécouvrir l’envers d’une histoire contemporaine en train de se défaire, délitée dans le maelstrom tragique de l’outre-temps.

 

Alors que l’Empire dénonce la décivilisation de la jeunesse, cette même jeunesse va réinventer sa liberté en étant fidèle à nouveau à ce qui la constitue le plus profondément. L’identité culturelle rédemptrice. Grâce lui en soit rendue !

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