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Dounia SIRRAJ et ces femmes qui …jouent dans le terrain des hommes,

Updated: 21 hours ago

Ces voix qui se voient


Réseau International Des Chaires ICESCO Pensée, Patrimoine, Lettres Et Arts

GROUPE DE RECHERCHE SUR " LA PENSÉE ET LA CRÉATIVITÉ DES FEMMES DANS LE MONDE ISLAMIQUE "


Sabah Attab







Sabah Attab


Professeur de langue française

Université Ibn Tofail, Kenitra





→ Biographie :

Professeure de langue française, Sabah Attab a obtenu en 2021 son doctorat en littérature de l’Université Ibn Tofail de Kénitra. Ces travaux de recherches portent sur l’écriture féminine marocaine, sujet qu’elle a exploré notamment dans sa thèse doctorale titrée Les écrivaines marocaines de langue française : Poétique et engagement.

Elle a publié également plusieurs articles dont, notamment, Les écrivaines marocaines de langue française : La prise de parole (Revue Langues, cultures et sociétés, 2021) et une dizaine de tribunes dont Les femmes de l'ombre : Les mères des footballeurs, supporters indéfectibles (Maroc-diplomatique, 2022) ; La littérature africaine, un condensé du monde ! (Le Matin, 2022).

En 2023, son texte Récit de soi et naissance d'une féministe est paru dans un ouvrage collectif Assia Djebar ou la voix des sans voix (Orchidées, 2022) dans lequel dix-sept écrivaines maghrébines partagent leur admiration pour Assia Djebar disparue en 2015.

Sabah Attab est aussi membre du jury dans le comité de lecture panafricain du Prix Orange du livre en Afrique, 5ème édition, 2023.




Plan



I- Les premiers pas réfractaires

 

« A Roubaix,  à Lille, vers 1880,  les statuts des chambres syndicales stipulent  que toute femme qui veut prendre la parole doit présenter  une demande écrite par  l’intermédiaire  d’un membre de sa famille. Il est très rare de voir une femme occuper la tribune.[1]

Lorsque la journaliste : Qaima Belouchi, la première journaliste sportive marocaine s’invite dans les foyers marocains fin des années quatre-vingt pour la présentation des informations sportives, son apparition a fait l’effet d’une bombe. C’est la première fois que le marocain et la marocaine découvrent que le sport peut aussi être « affaire de femmes », qu’elle peut en parler, l’analyser, et en rendre compte avec professionnalisme, courage, détermination et beaucoup de confiance, la jeune femme à la chevelure fournie, bouclée, étendue sur les épaules, la voix nasillarde, le regard sûr semblait prête à un combat silencieux et à distance. Avec courage et conviction, elle fait ses preuves et résiste.


 Elle est une icône dont on parle peu mais ce sont ses premiers pas dans l’univers du sport, foncièrement macho et patriarcal qu’elle pose les bases et installe la femme marocaine dans un domaine où elle était écartée et n’avait pas de voix. La « Rubrique Sport », placée en fin du journal n’était suivie en majorité que par les hommes, les femmes ayant intégré l’idée que le sport et le football en particulier étaient une affaire de testostérones.


Cette figure emblématique, s’illustrait discrétement dans des émissions qu’elle réalisait en binôme avec des journalistes hommes, tels Said Zadouk et Mohamed Zamane. Ces journalistes étaient les premiers alliés, les premiers partenaires, les premiers hommes à accueillir de nouvelles idées modernes, novatrices et à ouvrir leur espace protégé à des femmes, affublée du « stéréotype : Sexe faible ».  Belouchi devait prouver le contraire. La sociologue Fatima Mernissi, confrontée à ce mur pour ses premières publications, rendait hommages aux premiers professeurs hommes, tels Abdelkebir Khatibi qui ont cru en elle et salue leur précieuse collaboration dans l’Avant –propos de son premier livre : Le Maroc raconté par ses femmes[2] :

Ce livre est un exemple de collaboration et du dialogue entre les deux sexes comme condition nécessaire pour dépasser l’aliénation patriarcale. Mes remerciements vont, en premier lieu à Leila Berrada, Mustapha Alaoui, Abdelkebir Khatibi qui m’ont encouragée à publier ces interviews inhabituelles, reflet d’une réalité marocaine mal connue.

II- La voix comme attribut de féminité et comme motif d’exclusion

Non ta voix n’est pas « Awra »


Pour comprendre les pas géants entrepris par les femmes marocaines pour leur émancipation, il suffit de revenir aux récits des premières écrivaines marocaines dont les écrits demeurent une mémoire et constituent de véritables documents sociologiques et anthropologiques. Les premières écrivaines arabophones ou francophones racontaient un quotidien entravé, des femmes privées d’accès à l’enseignement, mariées tôt, mère avec beaucoup d’enfants et subissant les interdits étouffants de la société patriarcale. Leila Abou Zeid, dans son autobiographie : Retour à l’enfance[3], première autobiographie d’une écrivaine marocaine rapporte les chaines des tabos, ses hésitations, ses peurs…

Je n’ai pas pu signer mon premier article de mon propre nom, fin des années soixante, et j’ai laissé la ville de l’héroïne de mon premier roman sans nom car c’était ma ville et je devais attendre des années durant avant d’oser pouvoir écrire mon autobiographie, qui était une commande de la professeure orientaliste Elisabeth Fernia et non mon désir ni mon choix personnel. 

Le silence de la femme était un mode de vie, la discrétion une vertu, la voix une « Awra ». Un proverbe arabe dit : « le silence est signe de consentement ». Son silence est donc un consentement continu.   On ne lève pas la voix face à son père, à son frère, à son mari. On chuchote pour discuter, on ne discute pas, on adhère. Et même pour rire, la discrétion est de mise au risque d’être taxée de vulgarité ou de femme de mauvaise vie.

Pour parler des femmes dans un souk hebdomadaire, Ahmed Sefrioui, qui réserva son premier roman à sa mère et l’univers des femmes évoque une proximité des voix des femmes avec les oiseaux même dans la Kissaria, car ce sont les voix des hommes qui ont le droit de résonner, le droit de parler fort, le droit d’exister « haut et fort » : « les gazouillis des femmes prêtait à ce lieu je ne sais quelle atmosphère d’intimité.»[4] 


En Afghanistan, les Talibans interdisent aux femmes de faire entendre leur voix et sont désormais interdites de discussion, d’élever la voix en lieux publics. L’ONU qualifie cette interdiction « Apartheid de genre ». La voix des femmes, on la craint car on mesure sa puissance raffinée, on l’écarte, l’étouffe. D’ailleurs, le muezzin qui appelle les croyants à la prière ne peut jamais être une femme. Dans son roman : Bilqiss,[5] l’écrivaine franco-marocaine Saphia Azzeddine présente une héroïne qui va bafouer cette tradition, et s’empare du micro pour appeler à la prière d’El fajr, une atteinte monumentale, un blasphème. Elle est immédiatemt jugée et risque la lapidation :

Un matin, que le muezzin sommeillait encore et que je ne dormais pas puisque je ne dormais plus, j’avais de ma voix unanimamant célébré appelé moi-même les fidèles de mon quartier à la prière. Voilà ma faute. Je n’aurais jamais songé à la commettre si le destin n’avait toqué à ma porte. Mais il le fit et je ne regrette rien.

Dans son récit autobiographique : Rêves de femmes[6]  La sociologue féministe Fatima Mernissi évoquait longuement la question de la parole chez les femmes marocaines de l’époque. Elles se sont ainsi réfugiées dans l’art de raconter des contes, mais dans la discrétion, dans les maisons, loin des yeux, loin des oreilles des hommes et des étrangers. Cette activité de narration, exclusivement féminine, domestique et généralement nocturne raconte l’histoire d’une domination qui s’exerce par la main mise sur le droit de parler, de s’entendre, d’être entendue. La voix de la femme serait source de tentation et de pêché martèlent la société patriarcale, les visions extrémistes.


L’enfermer dans le mutisme, contrôler ses paroles et interventions permet d’assujettir la femme, de la contrer dans un second rôle et sauvegarder le pouvoir masculin. Cette domination que soulevaient déjà les mythes de l’antiquité grecque.

Antigone, cette voix dissidente bouleverse par sa volonté de crier haut et fort sa lucidité et ses convictions malgré les appels urgents et suppliants de sa sœur qui lui rappelle son statut de femme…interdite de parler : « Antigone ! Je t’en supplie ! C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles. Toi, tu es une fille. »[7]. Après, quand elle a parlé, quand sa voix s’est entendue pour bouleverser les us et les rites, sa mort était imminente.


Le récit de Mernissi met la lumière sur la mainmise des hommes sur la parole de la femme, sur sa voix, son timbre, sa tonalité sa puissance, son pouvoir et sa séduction.


Toutes les femmes ont le don de raconter les contes à l’intérieur des foyers mais toutes deviendraient muettes à l’extérieur. Même les habitations signifiaient cet enfermement :

Notre harem à Fès est entouré de hauts murs et hormis le petit pan de ciel qu’on voit d la cour la nature n’existe pas (…) Il est impossible d’ouvrir les persiennes pour regarder à l’extérieur (…) Aucune ne s’ouvre sur la rue.[8]

Fatima Mernissi qui nous introduit dans l’univers de la femme marocaine de l’époque met la lumière sur cet engouement, cette passion et cet art à manier les mots, devenu comme une seconde peau :

 Ainsi, pendant ces soirées bénies, on s’endort en écoutant la voix de notre tante ouvrir des portes magiques donnant sur des prairies baignées de clair de lune (…) elle savait parler la nuit tante Habiba. Rien qu’avec des mots, elle nous mettait tous dans un grand bateau voguant d’Aden aux Maldives.[9]

III- Dounia Sirraj…Couvrir des matchs de football……Ouvrir une mentalité

Pour rester dans l’ordre du Bien, le corps se doit d’être mutique, silencieux et non exprimé. Le deuxième mutisme est social : la femme « comme il faut » ne parle pas, n’exprime pas sa pensée, ne gesticule pas, n’inscrit pas sa pensée à côté de celle des hommes. »[10]

 

On peut imaginer alors l’aventure de la présence et puis de la percée d’une journaliste femme dans une chaine sportive : « Radio Mars » destiné à un public masculin, des fans invétérés du football, des Ultras et mêmes les hooligans. Comment serait accueillie la jeune journaliste Dounia Siraj par un public homme ? Cette rencontre « frontale » serait-elle vécue comme un affront, une volonté de déstabilisation, de prise de pouvoir ? Le public constitué en majorité d’adultes, de jeunes, d’adolescents de divers niveaux et statuts resterait-il indifférent à l’arrivée d’une voix inhabituelle, d’une voix féminine qui tranche avec les voix rauques, la virilité et le machisme de la station radio, l’austérité de l’univers du football, phallocrate et même misogyne.


C’est cette même radio qui se verra appelée à l’ordre par La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) en 2019. Elle a infligé des sanctions à Radio Mars suite aux propos sexistes de son animateur Adil El Omari. L’animateur avec mépris et arrogance intime l’ordre à une auditrice d’aller cuisiner au lieu de parler de football. « Va cuisiner, éloigne-toi de l’équipe nationale et occupe-toi de tes affaires. Va regarder Choumicha ou un truc du genre » et de continuer sa diatribe : « Éloigne-toi du foot et laisse-le aux personnes qui s’y connaissent. »


Cette grave offense a été sanctionnée pour passer le message de l’intolérance et du rejet des discours discriminatoires et misogynes surtout que le Maroc s’inscrit dans différent projets de de lutte contre tous types de violences à l’encontre des femmes. Suspendre la diffusion totale du service radiophonique “Radio Mars” pendant l’horaire habituel de diffusion des deux émissions “العلما د مارس” et “قضايا رياضية بعيون الجالية”, “durant quinze (15) jours”. La société “Radio 20” devra également diffuser quotidiennement le communiqué faisant état de la sanction, au début de l’horaire habituel de l’émission “العلما د مارس” pendant toute la durée de la sanction précitée.


Dounia Sirraj fait son entrée dans l’univers du football alors qu’elle était destinée pour l’ingénierie. Repérée par les responsables de la Radio et appréciée pour ses interventions et commentaires, en tant qu’auditrice et fan du sport, elle ne tardera pas à rejoindre l’équipe de Radio-mars. Quelques formations et de l’expérience sur le tat vont ouvrir les coulisses et les portes longtemps closes de l’univers du ballon rond à la gent féminine.  Elle y fait son baptême doucement mais sûrement, parfois timidement et discrètement mais avec l’ambition farouche du conquérant.


A l’heure où j’écris ces lignes, seules deux femmes marocaines sont pour la première fois aux commandes d’une émission sportive, sur la chaine 2M.


Une seule journaliste présentatrice sportive est dans la SNRT. Les trois journaliste-présentatrices par contre sont les animatrices principales et invitent avec elles différents consultants, statut totalement nouveau et si chargé de symboles car le spectateur marocain n’est pas habitué à cet ordre ou à ce renversement de hiérarchie.


Sur Radio-Mars, la journaliste-star, Dounia Sirraj commente, anime, analyse et du studio, elle est en plein direct des matchs, circulant toujours avec la même élégance, la même passion, le même professionnalisme, la même rigueur.


Elle dirige aussi l’émission « Culture foot ». Accompagnée de spécialistes, d’analystes et d’anciens footballeurs, elle décrypte les matchs, analyse les tactiques, propose les portraits de joueurs marocains et étrangers, taquine, critique, s’emporte, éclate de rire, le tout dans une ambiance bon enfant. L’univers du ballon rond se joue dorénavant au féminin.


Se contente - t-elle des rencontres féminines dont elle connait les joueuses par cœur, leurs parcours, leur staff et même leur famille ?


Non, l’animatrice polyvalente refuse cette assignation. Elle couvre les matchs des hommes, comme ceux des U17, U20 et des Lionnes de l’Atlas, du foot à onze au futsal, animée par la même passion du football, au-delà de tout cliché.


Sa signature est ce défi monumental de couvrir un match de foot, en direct et qu’il soit d’une demi-finale ou d’une finale d’un match décisif d’équipe nationale. Très grande audience, majoritairement des hommes qui vont suivre avec les yeux, la voix, les émotions, les mots, les nuances, les sursauts, l’émerveillement ou l’abattement, la déception et la colère, les gestes d’une femme. Rampant avec l’habituel, celui d’entendre la voix masculine d’un présentateur, Dounia Sirraj prend la responsabilité de séduire, d’être à hauteur, une véritable conquête, arrachée du terrain adverse.


Au Qatar, pendant la Coupe du monde 2022, elle était la seule femme au Maroc à commenter les matchs des Lions de l’Atlas en direct à la radio.


Un séisme ! C’est une femme qui commente et couvre le match au moment où les autres journalistes –hommes suivent docilement et assistent en direct à cette transition dans l’amiable. Elle raconte lors d’une interview :

« Des aveugles m’ont écrit pour me dire qu’ils voyaient le match à travers ma voix. Ça m’a bouleversée. »[11] Révèle-elle.


IV- Journalistes et animatrices sportives, impact et influence pour la cause des femmes marocaines


Il est incontestable que le paysage footballistique au Maroc s’écrit aujourd’hui en présence des femmes. On peut écrire mille livres, présenter diverses conférences, l’impact du direct, de l’image, des réseaux est sans contexte un atout majeur dans, le déverrouillage des dictats, le changement des stéréotypes et l’ouverture des mentalités.


L’émulation qu’offre Dounia Sirraj est très grande. Elle prouve dans le concret qu’on peut passer et s’installer là où l’on ne vous attend pas et conquérir des lieux sous haute surveillance. Ce sont aussi des noms de femmes marocaines qui écrivent en lettres d’or cette mutation dans la société marocaine longtemps restée conservatrice et patriarcale :

Notre patrimoine, tel que je l’ai vécu enfant, adolescente, adulte est patrimoine obscurantiste et mutilant. Je suis née en 1940 ? dans une maison bourgeoise de Fès « capitale de la science » et « centre des civilisations ». Je suis née exactement à 500 mètres de l’université Karaouiine. On ne peut pas être mieux placée pour bénéficier du patrimoine et de ses avantages. Et bien, je suis née là et j’ai été élevée par des femmes analphabètes, enfermées non seulement physiquement, mais mutilées intellectuellement au nom de l’honneur et du modèle de l’idéal féminin qui animait la bourgeoisie masculine qui, elle baignait dans ce patrimoine jusqu’à s’y noyer.[12]

La première arbitre femme, Bouchra karboubi, les envoyées spéciales pour la couverture des matchs, des coaches-femmes comme Lamia Boumehdi et les jeunes journalistes aux commandes d’émission sportives.


L’équipe nationale féminine, Les Lionnes de l’atlas comptent aussi comme actrices majeures dans le changement de la mentalité qui accueille aujourd’hui la présence des femmes dans l’univers du ballon rond avec résilience comme partenaires légitimes et potentiels concurrents.


Si pendant des années, le sport en général et le football en particulier était le champ exclusif des hommes, aujourd’hui, une brise, voir même une tempête bouscule les choses et ouvrent ces espaces interdits à la femme marocaine. Aussi intriguant que cela puisse paraitre, la Coupe du monde, Qatar 2022 était un point de bascule déterminant et a transformé en l’espace de quelques mois, ce qui semblait verrouillé, cadenassé. La magie des victoires lors de cette Coupe réussit à secouer les mentalités. Et on assiste à ces phénomènes nouveaux des femmes marocaines scotchées devant les écrans à suivre les matchs de football des cafés, en groupe, elles qui ne regardaient pas le foot et n’osaient pas s’assoir dans un café, en public. Elles réussissent une révolution tranquille avec le fair-play des hommes ! Juste fabuleux ! Non seulement, les femmes marocaines suivent aujourd’hui les matchs, les attendent avec impatience, retardent leur activités domestiques ou ménagères, mais encore mieux, elles conquièrent les espaces cafés, milieux hautement masculins, y vont à deux ou en groupe et même seules.


Et les tribunes si longtemps monochromes avec juste le public homme, brouillant et parfois grossier se parent d’un nouveau type de public, plus calme, raffiné, élégant, coiffé, ce sont les nouvelles supportrices.  Une ambiance de victoire silencieuse semble flotter dans les airs.


Dounia Sirraj, actrice discrète d’un changement radical dans la société marocaine était l’invitée d’une journaliste de Médi 1 qui lui a posé la question suivante pendant cette messe mondiale, Qatar, 2022 :

 « Je voudrais qu’on évoque maintenant cette ferveur, cette ferveur collective et notamment chez les femmes. A-t-on déjà vu une adhésion féminine à un mondial, de votre mémoire, de votre expérience de journaliste sportive ?

Dounia Sirraj explique que :

« C’est la première fois qu’on voit autant de femmes adhérer et suivre à ce point l’équipe nationale. On voit dernièrement de plus en plus de femmes assister aux matchs du championnat national » Et l’invité d’ajouter : « Mais la transition s’est faite lors de la CAN féminine qui s’est déroulée au Maroc en 2022, avec cette finale historique avec les Lionnes de l’Atlas qui sont arrivées jusqu’à la finale de la compétition et où on avait vu des familles assister aux matchs des Lionnes de l’Atlas. Ça a été, il me semble là, la transition. Dounia sirraj exprime son emerveillement face à ce vent nouveau qui souffle dans la mentalité marocaine en disant que : « C’est juste magnifique de voir les femmes soutenir les Lionnes de l’Atlas, suivre les matchs de football et connaitre les lois du football. Et là encore, cela nous fait énormément plaisir et ça rentre, encore une fois dans la vision éclairée de sa Majesté le roi Mohammed VI et de la fédération royale de football. »


L’animatrice salue cette évolution spectaculaire dans le football féminin et parle de « transition par rapport au football féminin, par rapport aux clubs qui sont de plus en plus structurés. Donc, il y a un changement au niveau de la culture, on ne voyait pas beaucoup de femmes sorties pour fêter la victoire dans la rue. » Ajoute fièrement Dounia Sirraj.[13]



Bibliographie


Abou Zeid Leila, Retour à l’enfance, Casablanca, Al Madarisse, 2019

Anouilh Jean, Antigone, Paris, Edition de la table ronde, 1946.

Azzeddine Saphia, Bilqiss, Paris, Stock, 2015.

El Khayat Ghita, Le Monde arabe au féminin, Casablanca, Eddif, 1985

Mernissi Fatima, Rêves de femmes, une enfance au harem, Paris, Albin Michel, 1996.

Perrot Michelle, Le Chemin des femmes, Paris, Robert Laffont, 2019

Sefrioui Ahmed, La Boite à merveilles, Paris, Seuil, 1954.

Maroc Hebdo, Ibtissam El Miri, 11juillet, 2025, Dounia Siraj, journaliste sportive : Une voix, une passion, des promesses. Disponible sur : https://www.maroc-hebdo.com/article/dounia-siraj-journaliste-sportive-une-voix-une-passion-des-promesses

Médi 1TV, Afrique, 14 décembre 2022, La fantastique épopée des Lions de l'Atlas au Mondial - Qatar 2022. Analyse Dounia Siraj. Disponible sur : https://www.14 déc. 2022youtube.com/watch?v=Anf1LpDoCGE


Notes


[1] Michelle Perrot, Le Chemin des femmes, Paris, Robert Laffont, 2019, p. 687.

[2] Fatima Mernissi, Le Maroc raconté par ses femmes, Edition : SMER, Rabat, p. 11.

[3] Leila Abou Zeid, Retour à l’enfance, Casablanca, Al Madarisse, 2019, p.4.

[4] Ahmed Sefrioui, LA Boite à merveilles, Paris, Seuil, 1954, p. 108.

[5] Saphia Azzeddine, Bilqiss, Paris, Stock, 2015, p. 28. 

[6] Fatima Mernissi, Rêves de femmes, une enfance au harem, Paris, Albin Michel, 1996.

[7] Jean Anouilh, Antigone, Paris, Edition de la table ronde, 1946, p.30.

[8] Ibid., Fatima Mernissi, Rêves de femmes, une enfance au harem, p. 56.

[9] Ibid., p.21.

[10] Ghita El Khayat, Le Monde arabe au féminin, Casablanca, Eddif, 1985, p. 307.

[11] Maroc Hebdo, Ibtissam El Miri, 11juillet, 2025, Dounia Siraj, journaliste sportive : Une voix, une passion, des promesses. Disponible sur : https://www.maroc-hebdo.com/article/dounia-siraj-journaliste-sportive-une-voix-une-passion-des-promesses

[12] Ibid., Fatima Mernissi, Rêves de femmes, une enfance au harem, p.25.

[13] Médi 1TV, Afrique, 14 décembre 2022, La fantastique épopée des Lions de l'Atlas au Mondial - Qatar 2022. Analyse Dounia Siraj. Disponible sur : https://www.14 déc. 2022youtube.com/watch?v=Anf1LpDoCGE


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